La conseillère communale Echallens Autrement, Corinne Farquharson, a créé le débat lors de la dernière séance du conseil, le 9 octobre, en présentant un postulat en faveur d’un espace dédié aux chiens à Echallens (voir document ci-après).
Elle a notamment rappelé que les propriétaires de chiens, qui sont astreints à payer un impôt (communal et cantonal) chaque année ne peuvent pas lâcher librement leur compagnon à quatre pattes dans les espaces publics, et durant plusieurs mois dans l’année en forêt et alentours. Un espace dédié aux chiens serait dans l’esprit «Mieux vivre ensemble».
La rédaction de ce postulat a bénéficié de la collaboration active de Caroline Vuagniaux (Echallens Autrement) et de Damien Currat (SVI). Un grand merci aux conseillères et aux conseillers qui l’ont soutenu.
Les vrais amoureux des animaux apprécient le fait de voir leurs chiens courir librement, sans laisse.
Même si certains ne peuvent pas l’admettre, comme un enfant a besoin de courir et de crier, un chien a besoin de s’ébattre et d’aboyer. Tant les vétérinaires que diverses associations le confirment. Certains vous diront qu’un parc à chien est bruyant. Mais l’est-il plus qu’une place de jeux, qu’une cour d’école à l’heure de la récréation, qu’un entrainement ou un match de foot? D’autres vous diront que cela n’est pas écologique et ne va pas dans la sens de la biodiversité. Pourtant, intégrer des coins ombragés et limiter la tonte de l’herbe font partie des pratiques écologiques possibles. De plus, offrir un espace vert supplémentaire à la communauté équivaut à réduire les surfaces bétonnées. L’avantage d’un parc à chien peut également contribuer à la propreté des rues.
Mais bon, arrêtons là l’argumentation afin de garder du suspens pour la commission qui sera chargée d’examiner le postulat de Corinne Farquharson !
Ce projet pourrait bénéficier non seulement aux propriétaires de chiens, mais également à tous les habitants d’Echallens en promouvant le respect mutuel et le partage harmonieux des espaces communs.
Une affaire à suivre…
En tout cas, on en parle déjà… En effet, un article paru dans le journal 24 heures relatait bien l’atmosphère du conseil communal challensois lors de la présentation de la proposition.
En effet depuis la rentrée scolaire d’Août, “la patrouille” est présente à la Route de Moudon. La bonne nouvelle nous avait été annoncée durant le dernier conseil communal (Juin 2024).
En novembre 2022, nous avons fait paraître un article sur le passage piéton situé vers le tennis présentant de nombreux dangers pour les enfants et autres piétons.
Et OUI, après un grand nombre d’interpellations durant les séances du Conseil Communal depuis cette date et plusieurs tentatives de la Municipalité afin de compléter l’équipe de patrouilleuses, Mme Sauty nous a annoncé la bonne nouvelle lors du dernier Conseil de Juin : Dès la rentrée 2024–2025, l’ensemble des passages piétons de la Route de Moudon, dont celui du Tennis, sera sécurisé aux heures des écoliers. Et ce, en plus des futurs travaux de réaménagement de ce carrefour, la sécurité de tous n’en sera que meilleure !
C’est unanimement que les membres d’Echallens Autrement, suivis par quelques autres membres du Conseil communal, se sont opposés au préavis concernant la mise en place de « 20 bornes de recharge »; un préavis finalement accepté par la majorité du Conseil. Voilà le rapport de minorité présenté par Corinne Farquharson et Patrick Miéville, tous deux membres de la commission chargée d’examiner le préavis municipal No. 2024-01 concernant « Demande d’un crédit d’investissement de CHF 390’000.00 destiné à l’aménagement de bornes de recharges publiques sur les sites de Court Champ, des Trois Sapins et de la Place Rochat ».
[…] Contexte général et objectifs :
La pose de bornes électriques sur trois des parkings publics de notre commune constitue un effort visant les objectifs suivants :
Inciter les personnes travaillant sur les sites concernés mais ne disposant pas de borne à domicile à l’achat d’un véhicule électrique.
Favoriser une solution de recharge de substitution pour les professionnels et riverains des sites retenus.
Participer à la transition entre les véhicules thermiques et électriques.
Ce projet ne poursuit pas nécessairement la génération de nouvelles ressources financières pour la commune mais vise plutôt l’équilibre. Il s’agit clairement d’un soutien au développement de l’électromobilité.
Un bref sondage orienté a été réalisé auprès des professionnels présents sur les sites de Court Champ et des Trois Sapins afin de confirmer ou d’infirmer les hypothèses de travail concernant notamment le choix lié au dimensionnement des infrastructures, des intentions d’achat d’un véhicule électrique au cours des trois prochaines années ainsi qu’une première approche concernant la disposition des futurs utilisateurs à payer un certain tarif au kW pour la mise à disposition de ces bornes de recharge publiques.
Environ 280 personnes ont été sondées, 125 réponses ont été obtenues.
Nature de nos interrogations :
Garder sa « vieille » voiture est plus écologique qu’en changer pour une neuve, même électrique, rappelle le conférencier Lucien Willemin. Jeter du vieux en état de marche pour du neuf ne fait qu’ajouter au gaspillage.
Nos gouvernements se concentrent exclusivement sur le changement climatique, nous sommes incités à renouveler fréquemment nos véhicules et appareils, dans le but d’économiser de l’énergie et ainsi réduire les émissions de CO3. Cependant, cette approche s’avère simpliste et présente des risques pour notre bien-être. Elle omet délibérément le fait que la fabrication d’une voiture engendre une pollution chimique qui, contrairement au CO2, ne peut pas être compensées durant son utilisation.
Indépendamment des opinions divergentes, la transition vers le tout électrique est en marche, et il est très probable que nous ne puissions échapper à cette évolution. Dans ce contexte, l’installation de bornes électriques apparaît inévitable, rendant ainsi le préavis actuel particulièrement pertinent.
Nous tenons d’ailleurs à remercier notre Syndic, Serge Bornick, pour ce préavis et les réponses qu’il a apportées à nos questions.
Appartient-il aux collectivités publiques de mettre à disposition de telles infrastructures en nombre ?
Il est utile de se poser la question car mettre à disposition des bornes électriques équivaut à subventionner des propriétaires ou futurs propriétaires de voitures électriques qui ont déjà un pouvoir d’achat important.
Sommes-nous en train d’encourager une mobilité individuelle au détriment de solutions holistiques ?
La mise à disposition de bornes de recharge à des tarifs compétitifs pourrait certes rendre la commune plus attrayante, mais cela pourrait également encourager le maintien d’une mobilité individuelle au détriment d’une mobilité douce ou l’usage des transports publics.
Est-ce que le projet s’adresse aux Challensois ?
Ce projet s’adresse en premier lieu aux professionnels qui habitent en dehors de notre commune. Aucune recherche n’a été menée auprès des habitants locataires de notre commune.
Entrepreneur ou facilitateur ?
Là encore, il est légitime de s’interroger. Une commune bénéficie de revenus réguliers et peut emprunter à des taux extrêmement attractifs contrairement aux entreprises privées. La pose de bornes électriques par la commune est une forme d’entreprenariat qui nécessitera des ressources en temps et personnel. En achetant puis revendant l’électricité, elle peut subventionner comme elle peut s’assurer de futurs revenus au gré des aspirations politiques du moment.
Réflexions :
L’implantation de quelques bornes publiques pour le transit nous paraît justifiable. Cependant, le chiffre de vingt bornes de recharge semble excessif pour du transit tout en étant insuffisant si la transition à l’électrique se généralise et les exigences qui découlent de la nouvelle loi sur l’énergie, actuellement en consultation, se concrétisent.
En tant que collectivité, nous sommes favorables à l’encouragement à la mobilité douce et aux transports publics plutôt qu’à une mobilité individuelle. Ce projet est avant tout pensé pour les professionnels qui viennent travailler à Echallens et on ne peut que regretter l’absence de consultation des locataires challensois.
Nous sommes d’avis que l’autorité communale a pour mission de faciliter plutôt que de se substituer aux entrepreneurs. Il est fort probable que le secteur des bornes de recharge connaisse une expansion. Dans ces conditions, la commune peut soutenir le développement des entreprises de ce domaine en offrant un nombre de places de parking public, mais elle ne devrait pas remplacer les initiatives des entreprises privées et ainsi s’immiscer dans un marché qui sera automatiquement biaisé.
Par ailleurs, étant donné que notre commune vient de renoncer à la vente de cartes journalières CFF en raison d’une charge de travail supplémentaire, on peut, à juste titre, s’interroger sur la pertinence du présent préavis.
Pour toutes ces raisons évoquées ci-dessus, nous ne sommes pas en mesure de soutenir cette proposition. […]
En Mars 2023, Florence Ethenoz, après avoir obtenu le soutien de plusieurs membres du Conseil, présentait à l’ensemble du Conseil Communal et la Municipalité, un postulat en faveur des jeunes d’Echallens et ceux arrivant au cours de ces prochaines années avec l’ouverture du Gymnase et de l’école du bâtiment :
“Postulat pour des services de proximité à l’attention des jeunes de moins de 25 ans
Echallens le 21 mars 2023
Echallens renforce encore son statut de centre régional en accueillant sur son territoire le Centre de formation des métiers de la construction et un gymnase. Il en résultera un nombre important de jeunes dans la commune durant la journée et la nécessité de porter une réflexion quant à leurs besoins, en évaluant les services déjà disponibles à ce jour et ceux qui pourraient être nécessaires demain.
L’ARGdV s’est penchée sur le sujet en 2022 et un sondage a révélé que les jeunes aspirent à un accompagnement plus important dans leur choix de formation ainsi qu’à une assistance dans la gestion de budget, la déclaration d’impôts, les assurances ou encore la santé.
L’adolescence est une période charnière, critique dans la construction de l’adulte en devenir et ceci par bien des aspects. Que ce soit dans leur santé physique et psychique, dans leur milieu familial et/ou social. Les jeunes sont de plus en plus nombreux à se retrouver à 18 ans face à des responsabilités pour lesquelles ils ne sont pas nécessairement encore équipés et en l’absence d’un soutien familial adapté; ils doivent donc pouvoir accéder à d’autres ressources.
Les étudiants et les apprentis en formation dans une grande ville comme Lausanne bénéficient de services, comme le Centre social protestant (Jet service), Profa, Parlons cash, Addiction Vaud. Ces services leur offrent la possibilité d’obtenir de l’aide ou un accompagnement à proximité de leur lieu de formation.
En fournissant un certain nombre de ces services aux jeunes en formation ou vivant à Echallens, nous limiterons leurs déplacements tout en leur apportant une aide qui leur permettra de faciliter, par certains aspects, cette transition de mineur à jeune citoyen responsable.
L’établissement de deux importants centres de formation post-obligatoires à Echallens est l’opportunité de mener cette réflexion, d’anticiper les besoins de cette population tout en intégrant ceux déjà identifiés à ce jour. Nous avons la chance de compter sur la présence de l’ARASPE, de l’Office des poursuites, des impôts, l’OVAM, AVS/AI, d’un centre régional d’orientation scolaire et professionnel à Echallens, pourquoi ne pas étoffer l’offre actuelle par des services complémentaires ?
Ou toutes autres fondations/offres de service en faveur de cette population. 3- D’assurer une présence régulière de ces services en complément de ceux existants. 4- De trouver des lieux d’accueil possibles. 5- D’une mise en oeuvre d’une communication autour de ces services disponibles à Echallens ou ailleurs.”
Le 11 mai 2023, le Conseil communal a décidé de prendre en considération ce postulat.
Le 10 novembre 2023, le délégué municipal en charge de ce dicastère, Mme Corinne Sauty, répondait à ce dernier.
Janvier 2024, une commission Ad-Hoc s’est penchée depuis sur la réponse. Nous ne manquerons pas de publier leurs conclusions.
Pour rappel :Qu’est-ce un postulat ? “Le postulat est une invitation à la Municipalité d’étudier l’opportunité de prendre une mesure ou de faire une proposition dans un domaine particulier et de dresser un rapport à l’attention du Conseil. Le postulat n’a pas d’effet contraignant pour la Municipalité, si ce n’est l’obligation d’analyser une situation et de rédiger un rapport. Le postulat peut porter sur une compétence du Conseil ou de la Municipalité. Le postulat est donc la voie à privilégier par les conseiller·ère·s lorsqu’elles·ils attendent des mesures concrètes de la Municipalité concernant un élément de la gestion communale.“
Le samedi 7 octobre, Patrick Morier-Genoud, Président du Conseil communal challensois et membre d’Echallens Autrement a fait un discours lors de la partie officielle de la Fête du Bourg, dans la grande salle du Château.
Mesdames et messieurs, vous toutes et tous qui êtes venus aujourd’hui fêter notre bourg,
La population challensoise est d’une grande diversité. S’il fut un temps où la plupart des Rondze Mulets – oui, c’est un des sobriquets des habitants d’Echallens, qui, semble-t-il, mangeaient à une époque du mulet… S’il fut un temps, disais-je, où les Challensois étaient pour la plupart paysans, avec bien sûr un notaire par-ci, un pharmacien par-là, un régent, un pasteur et monsieur le curé, aujourd’hui, ça a bien changé.
On trouve presque de tout à Echallens. Il y a toujours des pharmaciens, bien sûr, des notaires, mais à la place de régent on dit enseignant. Il y a des informaticiens, des boulangers, des garagistes, des banquiers, des ingénieurs, des menuisiers, etc. – toutes ces professions, cela va sans dire, se déclinant également au féminin. Il y a aussi quelques castors dans le Talent, mais il s’agit là de représentants d’une autre espèce, laquelle ne ronge pas les mulets mais plutôt les arbres qui longent la rivière.
Vous l’aurez compris, à Echallens la population est variée. Il y a des jeunes, des vieux, des vieux qui se sentent encore jeunes, des adolescents fatigués, d’autres qui jouent au foot, des étudiants, des apprentis, des malades, des gens qui pètent la santé, des amoureux, des retraités, des amateurs de bonne chères, des amatrices de bière, des automobilistes enragés, des écologistes convaincus, des libéraux, des libertaires, des libellules, mais là encore il s’agit d’une autre espèce animale, très élégante je dois dire et moins bruyante et impactante pour l’environnement que la nôtre…
Vous, je ne sais pas, mais moi, cette diversité-là me ravi, même, et surtout, lorsque tout ce petit monde n’est pas du même avis, discute et se dispute avant de se réconcilier autour d’un verre de blanc ou de jus de pomme.
Oui, les Challensois sont divers et variés − c’est chic − aujourd’hui plus que jamais avec l’arrivée de nombreux nouveaux habitants. Il faut dire que venir habiter à Echallens est tentant: nous avons un LEB et, surtout, un sacré Talent… Je parle de la rivière, bien sûr, mais pas que…
Parmi tous ces Challensois, j’en connais personnellement une soixantaine qui se réunissent régulièrement, la plupart du temps à l’intérieur de salles feutrées. Ils se livrent alors, ces Challensois-là, à de curieux conciliabules.
Non, je ne parle pas d’une secte, mais du Conseil communal de notre bourg, un conseil que j’ai l’honneur et le plaisir de présider pendant douze mois.
Oui, mes chers amies et mes chers amis, il y a, à Echallens, des personnes qui œuvrent discrètement à la bonne marche de notre commune, au bien être de notre communauté. Les conseillères et les conseillers communaux ne sont pas les seuls à le faire, bien sûr. Il y a aussi les employés qui font fonctionner ce grand bazar qu’est une commune, et il y la municipalité, qui tout à la fois s’assure que les cartes du château tiennent ensemble tout en en ajoutant de nouvelles pour aller toujours plus haut.
J’espère que vous avez toutes et tous apprécié cette habille métaphore du château de cartes…
Les municipaux, on les voit dans les journaux et les employés communaux, on les rencontre aux guichets ou dans la rue, dans l’exercice de leur fonction.
Les membres du conseil communal, eux, sont plus discrets. Vous en avez certainement toutes et tous déjà croisé un ou une, chez le boucher, dans la salle d’attente d’un ostéopathe, au café ou dans le LEB. Mais comme rien ne le ou la différencie d’un autre citoyen ou d’une autre citoyenne, vous n’y avez pas prêté attention. Pourtant, son activité politique modèle en partie votre environnement.
Je vais prendre deux exemples récents. Ce jeudi, lors de la séance du Conseil communal, nous avons d’une part voté un crédit pour l’achat d’une patinoire synthétique et d’autre part accepté de maintenir le taux d’imposition à 72,5% pour les trois ans qui viennent. Vous pourrez ainsi faire du patin à Echallens cet hiver tout en ne payant pas plus d’impôt.
Si je vous raconte ça, ce n’est pas juste pour vanter les mérites du conseil communal. Pour que notre commune fonctionne, dans ses aspects les plus triviaux comme les plus philosophiques, il faut que des hommes et des femmes offrent de leur temps libre à la communauté. Des hommes et des femmes qui représentent la diversité de la population challensoise, toutes ses sensibilités.
Quatre mouvements composent aujourd’hui le conseil communal d’Echallens: l’Entente, les SVI (socialistes, verts et indépendants), Echallens Autrement et Ecologie et Citoyenneté. Si vous aussi vous souhaitez vous impliquer dans la politique challensoise, n’hésitez pas, rejoignez un de ces mouvements.
Vous verrez, on s’y engueule un peu parfois, mais toujours en restant courtois. On y aborde toutes les questions pratiques qui concernent les Challensois et les Challensoises, on étudie parfois des dossiers touffus, mais on se retrouve également pour des apéros sympas durant lesquels, je vous le promets, on ne ronge jamais de mulet.
La fin des vacances scolaires a sonné pour nos jeunes challensois qui ont, pour la plupart repris le chemin de l’école ce matin. On profite d’ailleurs pour leur souhaiter le meilleur à l’occasion de ce retour sur les bancs de l’école, voire leurs premiers pas dans cette institution pour les plus jeunes.
Pour celles et ceux qui circulent par Court-Champ, il ne vous aura point échappé qu’un rassemblement inhabituel d’un grand nombre de caravanes s’est établi depuis peu au-dessus du parking de l’établissement Emile Gardaz. A ce propos, Il nous semblait important de vous fournir un point de situation à ce jour selon la commune:
Mercredi 16 août vers 21h30 un groupe de gens du voyage, une trentaine de caravanes, est arrivé à Echallens en provenance de Penthalaz.
Ils se sont installés illégalement sur un terrain à Court-Champ, propriété en partie de la Commune et en partie d’un privé. Une délégation de la Municipalité s’est immédiatement rendue sur place pour s’entretenir avec la gendarmerie qui était présente.
Jeudi matin 17 août, la Commune, sur décision de sa Municipalité, et de l’ayant-droit de l’autre parcelle ont notifié au préfet en charge le refus d’occupation et une demande d’évacuation. L’après-midi du 17 août, le Préfet a délivré l’ordre d’évacuation à la gendarmerie cantonale, qui l’a transmis aux gens du voyage avec un délai d’évacuation à vendredi 18 août 10h00.
Depuis cette date, les modalités de l’évacuation sont en mains des autorités Cantonales, plus précisément du Conseiller d’Etat vaudois, Vassilis Venizelos, et de la gendarmerie. Notre commune a pris les mesures qui s’imposaient, la balle est dans le camp du canton et nous ne manquerons pas de vous tenir au courant des éventuels développements
Voilà le discours que Patrick Morier-Genoud, Président du Conseil communal d’Echallens, a prononcé devant les personnes venues célébrer la Fête nationale sur la place de la Gare du chef-lieu du Gros-de-Vaud.
Chères Challensoises et chers Challensois, chers habitants du Gros-de-Vaud et d’ailleurs,
Il y a 20 000 ans, cette place sur laquelle nous sommes réunis pour célébrer la naissance de la Suisse, était recouverte de plusieurs mètres de glace. Les temps changent, le temps aussi, nous sommes aujourd’hui en plein réchauffement climatique, même si cela ne se ressent pas particulièrement ces jours. Si aucun d’entre nous n’était là il y a 20 000 ans – à moins qu’il n’y ait des immortels dans l’assistance, peut-être que certains se rappellent encore que ce parc, face à la gare, était le terrain de football d’Echallens. Un terrain légèrement en pente si mes souvenirs sont bons, ce qui rendait une mi-temps plus pénible que l’autre, lorsqu’il fallait monter vers le but adverse.
Depuis les années 60–70 du siècle dernier, c’est un chemin résolument ascendant que suit Echallens en matière de croissance. Entre 1960 et 1990, la population a plus que doublé, passant de 1400 habitants à 3500. En 2000, nous étions 4300, aujourd’hui nous venons de passer la barre des 6000 habitant et nous serons encore plus à la fin de l’année.
Officiellement, Echallens n’est pas encore une ville, malgré ses différents quartiers, mais on voit bien que ce n’est plus un village peuplé majoritairement d’agriculteurs ; alors on dit que c’est un bourg. Mais peu importe.
Echallens change, c’est un fait. Les nouveaux habitants arrivent avec de nouveaux états d’esprit, des habitudes prises ailleurs, des expériences, des attentes spécifiques.
Aujourd’hui, nous formons une communauté hétérogène. Il y a de vieux Challensois, dont les familles sont présentes ici depuis des siècles, et il y en a qui sont arrivés hier. Il y a des Vaudois, bien sûr, mais aussi d’autres Confédérés. Il y a des Suisses à Echallens, mais aussi des gens venus d’autres pays, voir d’autres continents. Mais personne n’est plus légitime qu’un autre pour dessiner le visage actuel et futur de notre bourg, pour influer sur son développement.
Il y a 732 ans, le 1er août 1291, les communautés des vallées d’Uri, de Schwyz et d’Unterwald – ou de Nidwald selon les versions – se sont jurés un soutien mutuel. Et puis, au fil des siècles, d’autres communautés les ont rejointes. Le canton de Vaud, par exemple, en 1803. Or, les Vaudois ne sont pas moins suisses que les Uranais ou les Schwytzois, comme les nouveaux arrivants ne sont pas moins Challensois que celles et ceux qui sont nés ici.
Comment faire pour vivre ensemble ? Plus la population challensoises grandit, plus cette question se pose. Il n’y a pas qu’une seule réponse possible, et c’est tant mieux. Nous vivons en démocratie. Cela signifie notamment que chacune et chacun peut donner son avis lorsqu’on le lui demande, par exemple lors des votations, mais qu’il peut également le donner lorsqu’on ne le lui demande pas.
La démocratie, à mon sens, cela ne signifie pas tant se mettre d’accord que d’accepter le désaccord, que d’accepter que d’autres pensent différemment que nous, et qu’ils ont ce droit. Cela signifie que dire son désaccord n’est pas une agression mais au contraire une contribution importante à la construction d’une société, d’une communauté. Nous ne sommes pas d’accord mais nous discutons et nous œuvrons ensemble : voilà un processus démocratique. Sinon, si ceux qui sont les plus forts décident pour ceux sur lesquels ils ont autorité, ça s’appelle au mieux une autocratie, au pire une dictature.
6000 Challensoises et Challensois, ça ne fait pas 6000 opinions différentes mais ça multiplie les points de vue, les visions, les convictions.
Il y a, par exemple, celles et ceux qui veulent plus de maisons, plus de béton, plus de goudron, convaincus que le développement d’Echallens passe par la densification de l’agglomération. Il y a celles et ceux qui, au contraire, veulent plus d’arbres, plus de surfaces végétales, persuadés que la croissance n’est pas ou plus une solution amenant au bien vivre. Il y a aussi celles et ceux qui veulent les deux : vivre à la campagne tout en étant en ville. Il y a les convaincus de la mobilité douce et les partisans de la voiture. Il y a des libéraux, des socialistes, des végétariens, des carnivores…
Qui peut dire qui a tort ou qui a raison ? Ce serait, à mon avis, très prétentieux. Mais attention, cela n’empêche pas les convictions, les engagements, la passion des idées et des actions. Parce que le pire, c’est de vivre sans croire à rien.
Mais admettons que d’autres ne pensent pas comme nous, ne croient pas aux mêmes choses que nous. Bataillons pour nos idées mais respectons celles des autres. Voilà encore une définition possible de la démocratie.
Echallens change, il serait absurde de le nier. Mais quel sera le résultat de cette mutation ? Ça, ça reste à définir, et tous les Challensois et toutes les Challensoises ont leur mot à dire.
Et il y en a un qui ne s’est jamais privé de le dire, son mot, un Challensois dont une place et une école portent ici le nom, Emile Gardaz. Celles et ceux qui se souviennent du terrain de foot en pente savent de qui je parle. Pour les autres : Emile est né en 1931 à Echallens et mort en 2007 à Lausanne ; c’était un écrivain, un parolier, un animateur de radio dont l’accent était bien de chez nous. En 1977, il a publié un petit livre, Le pays d’Echallens. Il y écrit notamment, je cite : «Nos villages ne vivent plus à l’heure de l’angélus de Millet. L’orchestre en vogue dynamite le plancher et trucide les araignées du Battoir. Les nymphes des champs pourraient en remontrer à celles de la ville quand les robes nouvelles sont écloses avec le printemps. Les visages et les fermes font peau neuve. L’immeuble locatif sort de terre, à tort et à travers. D’affreux silos verdâtres exhibent un emblème qui rompt le dessin des maisons et met du rouge aux joues des vierges. Un entrepôt a brouté les pâquerettes. Une villa de nouveau riche pousse dans le champ d’un ancien pauvre. Pourtant, les villages résisteront à la marée de la pseudo-civilisation. La mauvaise herbe nous vengera et l’ortie ne renonce pas à son paisible terrorisme. Parce que nos villages ont un cœur qui ne cesse de battre, même si la fontaine doit se taire et laisser la place au parking.»
Emile Gardaz avait raison, nos villages ont un cœur.
Le cœur d’Echallens, c’est celui de ses habitants et de ses habitantes. Ces cœurs qui battent ensemble, les vôtres, le mien. Nous n’avons pas tous les mêmes origines, la même culture, les mêmes idées ni les mêmes projets, mais nous sommes d’Echallens. C’est une identité. Qu’Echallens reste un bourg ou devienne une ville, il y aura toujours un cœur qui bat ici. Partageons-en les battements, regardons-nous avec considération, disons-nous bonjour lorsqu’on se croise dans la rue ou ailleurs, comme les Challensois le font depuis toujours.
Oui, Echallens a un cœur, fait des nôtres qui battent l’amble.
Bonne Fête nationale à toutes et à tous !
Vive Echallens, ses habitants et ses habitantes ! Vive le Gros-de-Vaud, vive la Suisse ! Vive la démocratie !
Lors du dernier conseil communal, et comme le veut la tradition, Cédric Freymond a quitté son poste de Président du conseil après une année d’activité. Nous le remercions chaleureusement pour son travail et sa bonne humeur. C’est Corinne Farquharson qui fut chargée de la présentation du candidat d’Echallens Autrement au poste de Président.
“Né sous le signe des Gémeaux un 31 mai, notre candidat est un homme cérébral. Il aime philosopher, refaire le monde prendre son temps pour lire, observer l’herbe pousser, le soleil se coucher, les fourmis travailler… Son esprit a tendance à tout analyser, parfois même malgré lui…
J’avoue, je suis en train de vous lire la description type de l’homme Gémeaux qui, pour le moins, me semble très à propos !
J’y ai même lu que son environnement était une source importante d’inspiration. Là, mon sourcil s’est levé, tiens donc, l’aurait-il trouvée au sein du Conseil lorsqu’il écrit sa chronique hebdomadaire sur les tragi-comiques péripéties de la famille Schinken Pochon, dans Bon Pour la Tête ? Pour les non-initiés, il s’agit d’un média indocile, en ligne que je vous recommande si vous n’y êtes pas déjà abonnés.
Cette pensée m’effleure brièvement, balayée par un autre trait de caractère de l’homme Gémeaux :
Intelligent et habile orateur :
Oui, je pense qu’il adhère au profil : il est perspicace et travaille comme coach en communication écrite et orale chez JUNGLE COM, agence de journalisme, entre autres. Deux atouts majeurs pour un futur Président amené à modérer discussions, amendements et postulats à foison pour le bonheur du plus grand nombre…
Dans le mille ! Le personnage remplit toutes les cases et si d’aventure, il se lance dans la réécriture des procès-verbaux façon pulp, Mareva aura du souci à se faire, lui qui aime la transformation du français, qui n’aime ni les règles, ni ce qui est imposé, esprit parfois subversif, les Conseils à venir promettent d’être pimentés… !
Que je vous rassure, il a fait ses preuves en politique auprès de Josef Zisyadis par le passé, ou alors comme journaliste au Matin, à 24 heures, à L’illustré, au Nouveau Quotidien ou à L’Hebdo. Il est également éditeur, à Lubric-à-Brac Productions ou, plus récemment, en tant que co-directeur avec Stéphane Bavon, des Nouvelles Edition Humus; nous avons affaire à un intellectuel touche-à-tout qui aime par-dessus tout discuter, débattre et pratiquer l’impro. A la bonne heure ! Nous avons l’homme de la situation qui pour couronner le tout est officiellement, depuis peu, jeune retraité et donc plein d’entrain pour embrasser cette nouvelle carrière de premier citoyen en CDD !
Echallens Autrement a le plaisir de vous proposer la candidature de Patrick Morier-Genoud au poste de Président du Conseil communal d’Echallens pour 2023–2024.”
Nous vous rappelons que Patrick Morier-Genoud fera son tout premier discours en tant que Président du Conseil communal le mardi 01 août sur la place de la gare.
Si, lors de la dernière séance du Conseil communal, du 8 février, nous avons voté contre la demande de crédit de 1’925’000.00 francs pour «la création de gradins et divers aménagements dans la salle omnisports du futur gymnase d’Echallens», ce n’est pas parce que nous sommes opposés à l’idée d’offrir des meilleures infrastructures sportives aux Challensois et à leurs voisins.
Notre principale opposition à ce préavis municipal tient au fait qu’il nous a semblé financièrement très mal documenté.
Ni le préavis municipal ni le rapport de commission ad hoc n’incluent une analyse financière, cette dépense étant prévue pour 2026 et n’impactant ainsi pas le plan d’investissement ou le plafond d’endettement de cette législature. Depuis le début de celle-ci, nombre de nouveaux investissements ont été identifiés. De plus, le budget 2023 montre une montée importante des dépenses dont il résulte une marge d’autofinancement inférieure de 1,4 million francs à celle projetée dans le préavis 15–2021 lors de la planification financière 2021–2026.
Avant de décider si cette dépense était raisonnable, notre collègue Virginie Fern a posé certaines questions financières à la Commission des finances (COFIN) visant à confirmer si leur étude incluait une analyse actualisée de notre situation financière pour la fin de législature. Il s’agissait de s’assurer que notre décision ne vienne pas détériorer les finances de la prochaine législature et le taux d’imposition des Challensois.
La COFIN, via sa Présidente, n’a pas pu apporter de réponse précise et a déclaré que nous pouvions «faire confiance» à la Municipalité qui n’a jamais dépensé de l’argent de manière inconsidérée. Un peu court comme analyse financière! Pas suffisante de la part de la commission permanente chargée de veiller à la bonne gestion de l’argent des Challensoises et des Challensois.
Au final, il est prévu que le Canton paie le 60% des dépenses nécessaires a la construction des gradins. Et que I’ARGdV (Association de la Région du Gros-de-Vaud) mette peut-être également la main au porte-monnaie, pour un montant qui n’a pas été déterminé. Quoiqu’il en soit, la commune d’Echallens devra payer plus de 700’000 francs moins l’éventuelle participation de I’ARGdV (entre 100’000 et 150’000 francs) pour des gradins qui appartiendront au Canton et pour lesquels nos associations locales n’auront aucun accès ou tarifs privilégies.
Nous pourrions encore débattre des heures sur la nécessité de ces équipements, sur la priorité à donner, ou pas, à ce genre de dépenses. Mais le problème majeur de cette dépense tient au manque d’analyse financière sur ce qu’elle représente pour le budget des Challensois à long terme.
Avant de dépenser de l’argent, il est conseillé de compter. C’est du moins ce que sont censés faire les citoyens. Les autorités politiques se seraient-elles exonérées de cette preuve de bon sens? En !‘absence de réponse a cette question, nous avons préféré ne pas valider le projet.