Ronges mulets, conseil communal, Talent, libellules et patinoire

Le samedi 7 octobre, Patrick Morier-Genoud, Président du Conseil communal challensois et membre d’Echallens Autrement a fait un discours lors de la partie officielle de la Fête du Bourg, dans la grande salle du Château.

Mes­dames et messieurs, vous toutes et tous qui êtes venus aujourd’hui fêter notre bourg,

La pop­u­la­tion chal­len­soise est d’une grande diver­sité. S’il fut un temps où la plu­part des Rondze Mulets – oui, c’est un des sobri­quets des habi­tants d’Echallens, qui, sem­ble-t-il, mangeaient à une époque du mulet… S’il fut un temps, dis­ais-je, où les Chal­len­sois étaient pour la plu­part paysans, avec bien sûr un notaire par-ci, un phar­ma­cien par-là, un régent, un pas­teur et mon­sieur le curé, aujourd’hui, ça a bien changé.

On trou­ve presque de tout à Echal­lens. Il y a tou­jours des phar­ma­ciens, bien sûr, des notaires, mais à la place de régent on dit enseignant. Il y a des infor­mati­ciens, des boulangers, des garag­istes, des ban­quiers, des ingénieurs, des menuisiers, etc. – toutes ces pro­fes­sions, cela va sans dire, se décli­nant égale­ment au féminin. Il y a aus­si quelques cas­tors dans le Tal­ent, mais il s’agit là de représen­tants d’une autre espèce, laque­lle ne ronge pas les mulets mais plutôt les arbres qui lon­gent la rivière.

Vous l’aurez com­pris, à Echal­lens la pop­u­la­tion est var­iée. Il y a des jeunes, des vieux, des vieux qui se sen­tent encore jeunes, des ado­les­cents fatigués, d’autres qui jouent au foot, des étu­di­ants, des appren­tis, des malades, des gens qui pètent la san­té, des amoureux, des retraités, des ama­teurs de bonne chères, des ama­tri­ces de bière, des auto­mo­bilistes enragés, des écol­o­gistes con­va­in­cus, des libéraux, des lib­er­taires, des libel­lules, mais là encore il s’agit d’une autre espèce ani­male, très élé­gante je dois dire et moins bruyante et impac­tante pour l’environnement que la nôtre…

Vous, je ne sais pas, mais moi, cette diver­sité-là me ravi, même, et surtout, lorsque tout ce petit monde n’est pas du même avis, dis­cute et se dis­pute avant de se réc­on­cili­er autour d’un verre de blanc ou de jus de pomme.

Oui, les Chal­len­sois sont divers et var­iés − c’est chic − aujourd’hui plus que jamais avec l’arrivée de nom­breux nou­veaux habi­tants. Il faut dire que venir habiter à Echal­lens est ten­tant: nous avons un LEB et, surtout, un sacré Tal­ent… Je par­le de la riv­ière, bien sûr, mais pas que…

Par­mi tous ces Chal­len­sois, j’en con­nais per­son­nelle­ment une soix­an­taine qui se réu­nis­sent régulière­ment, la plu­part du temps à l’intérieur de salles feu­trées. Ils se livrent alors, ces Chal­len­sois-là, à de curieux con­cil­i­ab­ules.

Non, je ne par­le pas d’une secte, mais du Con­seil com­mu­nal de notre bourg, un con­seil que j’ai l’honneur et le plaisir de présider pen­dant douze mois.

Oui, mes chers amies et mes chers amis, il y a, à Echal­lens, des per­son­nes qui œuvrent dis­crète­ment à la bonne marche de notre com­mune, au bien être de notre com­mu­nauté. Les con­seil­lères et les con­seillers com­mu­naux ne sont pas les seuls à le faire, bien sûr. Il y a aus­si les employés qui font fonc­tion­ner ce grand bazar qu’est une com­mune, et il y la munic­i­pal­ité, qui tout à la fois s’assure que les cartes du château tien­nent ensem­ble tout en en ajoutant de nou­velles pour aller tou­jours plus haut.

J’espère que vous avez toutes et tous appré­cié cette habille métaphore du château de cartes…

Les munic­i­paux, on les voit dans les jour­naux et les employés com­mu­naux, on les ren­con­tre aux guichets ou dans la rue, dans l’exercice de leur fonction.

Les mem­bres du con­seil com­mu­nal, eux, sont plus dis­crets. Vous en avez cer­taine­ment toutes et tous déjà croisé un ou une, chez le bouch­er, dans la salle d’attente d’un ostéopathe, au café ou dans le LEB. Mais comme rien ne le ou la dif­féren­cie d’un autre citoyen ou d’une autre citoyenne, vous n’y avez pas prêté atten­tion. Pour­tant, son activ­ité poli­tique mod­èle en par­tie votre environnement.

Je vais pren­dre deux exem­ples récents. Ce jeu­di, lors de la séance du Con­seil com­mu­nal, nous avons d’une part voté un crédit pour l’achat d’une pati­noire syn­thé­tique et d’autre part accep­té de main­tenir le taux d’imposition à 72,5% pour les trois ans qui vien­nent. Vous pour­rez ain­si faire du patin à Echal­lens cet hiv­er tout en ne payant pas plus d’impôt.

Si je vous racon­te ça, ce n’est pas juste pour van­ter les mérites du con­seil com­mu­nal. Pour que notre com­mune fonc­tionne, dans ses aspects les plus triv­i­aux comme les plus philosophiques, il faut que des hommes et des femmes offrent de leur temps libre à la com­mu­nauté. Des hommes et des femmes qui représen­tent la diver­sité de la pop­u­la­tion chal­len­soise, toutes ses sensibilités.

Qua­tre mou­ve­ments com­posent aujourd’hui le con­seil com­mu­nal d’Echallens: l’Entente, les SVI (social­istes, verts et indépen­dants), Echal­lens Autrement et Ecolo­gie et Citoyen­neté. Si vous aus­si vous souhaitez vous impli­quer dans la poli­tique chal­len­soise, n’hésitez pas, rejoignez un de ces mouvements.

Vous ver­rez, on s’y engueule un peu par­fois, mais tou­jours en restant cour­tois. On y abor­de toutes les ques­tions pra­tiques qui con­cer­nent les Chal­len­sois et les Chal­len­sois­es, on étudie par­fois des dossiers touf­fus, mais on se retrou­ve égale­ment pour des apéros sym­pas durant lesquels, je vous le promets, on ne ronge jamais de mulet.

Mer­ci pour votre attention…

Echallens Autrement