Faire participer la population aux choix qui la concernent

Jour­nal de cam­pagne de Corinne Farquharson

Can­di­date d’Echallens Autrement pour la Munic­i­pal­ité, Liste no 2

Le fly­er des par­tis et mou­ve­ments qui gou­ver­naient Echal­lens en 2020.

Jeu­di 11 mars

En faisant le ménage dans mes papiers, je suis tombée sur le fly­er envoyé le print­emps dernier par le SVI, L’Entente et l’UDC aux Chal­len­sois, dans le but de les décourager de sign­er le référen­dum con­tre la vente du ter­rain de Court-Champ à l’Etat de Vaud en vue de la con­struc­tion d’un gymnase.

«Pensez‑y avant de sign­er le référendum!»

Sur­prenant slo­gan… Il a eu l’effet con­traire à celui escomp­té par ses auteurs et a stim­ulé notre récolte de sig­na­tures. Un par­tie de la pop­u­la­tion chal­len­soise ne s’y est pas trompée: le référen­dum est un droit démoc­ra­tique, aucun mou­ve­ment ou par­ti ne devrait décourager les citoyens d’en faire usage.

En poli­tique, tout peut par­fois sem­bler bon pour gag­n­er. Approx­i­ma­tions et alliances d’un jour font alors bon ménage, tous les coups sont per­mis, et cela n’a pas man­qué lors du référen­dum con­tre le choix de l’emplacement du futur gym­nase. Selon nos adver­saires, nous ne nous oppo­sions pas à l’emplacement en argu­men­tant, nous étions bête­ment et égoïste­ment CONTRE le gym­nase… Ils ne nous con­sid­éraient pas comme des citoyens usant de leur droit mais comme des «riverains égoïstes» − pour la plu­part, nous n’étions pas riverains du futur gym­nase, la plu­part des per­son­nes qui ont voté NON lors de la vota­tion non plus.

Voulez-vous con­naître ma posi­tion? Eh bien, j’étais en faveur d’un gym­nase à Echal­lens, mais pas à Court-Champ. Je suis per­suadée que les enfants sco­lar­isés en pri­maire méri­taient d’avoir un site rien que pour eux, tout comme les gym­nasiens. La solu­tion de Court-Champ est une solu­tion de politi­ciens, d’opportunistes. Dom­mage, nos jeunes méri­taient mieux que ça.

On nous a aus­si reproché d’utiliser le référen­dum, cer­tains y voy­ant une attaque déloyale con­tre nos Autorités. Or, en l’absence de com­mu­ni­ca­tion offi­cielle, il n’y avait pas d’autres moyens d’informer la pop­u­la­tion. La Munic­i­pal­ité avait prévu de le faire, mais APRÈS la vente du ter­rain. Elle avait prévu de met­tre les citoyennes et les citoyens devant le fait accom­pli, pas de les con­sul­ter, pas de les faire par­ticiper à un choix impac­tant forte­ment leur avenir et celui de leurs enfants.

C’est là le cœur du prob­lème. C’est ce genre de fonc­tion­nement que nous remet­tons en ques­tion à Echal­lens Autrement, c’est à ce genre de gou­ver­nance que nous pro­posons une alternative.

Cela dit, lancer un référen­dum n’est pas une mince affaire. Cela néces­site du temps, une bonne dose de ténac­ité et de l’énergie. De l’énergie que je préfér­erai tou­jours inve­stir dans le dia­logue plutôt que dans la récolte de signatures.

Echallens Autrement