Journal de campagne de Patrick Morier-Genoud
Candidat d’Echallens Autrement pour le Conseil communal et la Municipalité

Jeudi 18 février
Lorsque j’arrive au marché, vers 10h30, il s’y trouve plus de candidats aux élections que de potentiels électeurs. Des candidats motivés, qui distribuent leur documentation, tentent de convaincre les rares passants d’écouter leurs arguments.
Les consignes sont strictes, il ne peut pas y avoir plus de deux représentants par mouvement ou parti, et ceux-ci ne peuvent pas regrouper plus de vingt personnes à la fois autour d’eux. La policière municipale est là pour rappeler les contrevenants à l’ordre.
Pour Echallens Autrement, il y a déjà Corinne Farquharson et Florence Ethenoz: est-ce que j’ai malgré tout le droit de m’approcher de notre emplacement?
Dans le doute, je vais quelques mètres plus loin dire bonjour aux candidates et au candidat d’Ecologie & Citoyenneté, Catherine Carron, Céline Müller et Patrick Miéville. Le vélo-cargo à leurs couleurs fait désormais partie du paysage challensois. La discussion est sympathique. Nous ne sommes bien sûr pas d’accord sur tout, mais il est indéniable qu’ils amèneront des réflexions intéressantes et bienvenues au débat politique. Avec Patrick Miéville, nous évoquons le mariage de ma fille, auquel il avait participé.
Quelques mètres plus loin encore, je vais saluer les deux représentants de L’Entente: Quentin Wenger et Thomas Mivelaz, qui ne portent pas, accroché à leur paletot, l’habituel ballon de baudruche jaune qui les fait repérer de loin. Avec eux non plus, je ne suis pas toujours d’accord − pas souvent même, lorsqu’on entre dans les détails. Nous avons déjà eu l’occasion de débattre sur les réseaux sociaux avec Quentin, toujours de manière courtoise. C’est la première fois que je rencontre Thomas Mivelaz, mais je sais qu’il connaît mon fils, et son grand-père a été juge de touche avec mon père d’un célèbre arbitre de football challensois des années 70, André Favre.
Dommage que les candidats du SVI soient déjà partis, j’aurais bien discuté un peu avec eux et je les aurais félicité pour leur grandes affiches, bien voyantes. Quant à ceux de l’UDC, je ne les ai pas encore aperçus depuis le début de la campagne électorale.
Ce qui est certain, c’est que malgré nos différences politiques, malgré nos oppositions, toutes les candidates et tous les candidats de cette élection participent avec conviction à un important événement démocratique.
Encore une fois, nous aurons plus ou moins de désaccords avec les unes et avec les autres. Ce n’est pas très grave. Ce qui le serait, en revanche, c’est de considérer le débat comme une agression, les désaccords comme une guerre.
C’est la diversité politique qui fait la richesse démocratique d’Echallens, c’est le dialogue qui la fait prospérer.
