Pas féministe, mais quand même…

Jour­nal de cam­pagne de Corinne Farquharson

Can­di­date d’Echallens Autrement pour la Munic­i­pal­ité, liste no 2

Ma pre­mière action poli­tique à Echal­lens: le lance­ment d’une péti­tion «Non au kiosque ou dis­trib­u­teur de type Selec­ta dans nos écoles pri­maires», au print­emps 2014. Sur cette pho­to parue dans «24 heures», je suis en com­pag­nie de Chris­tiane Mascello.

Mar­di 16 mars

Ce matin, en par­courant la presse, je reste scotchée en décou­vrant que le Con­seil des Etats, à Berne, a validé la retraite des femmes à 65 ans. La pho­to qui illus­tre cette nou­velle ne mon­tre que des hommes, le mes­sage peine à passer.

Je ne me revendique pas fémin­iste mais je recon­nais que sans ces mil­i­tantes, notre cause n’aurait pas beau­coup évolué en Suisse. Imag­inez, cela fait seule­ment 50 ans que nous avons le droit de vote sur le plan fédéral! Les femmes deman­dent l’égalité mais elles ne l’ont pas encore obtenues. Je ne suis pas con­tre une retraite à 65 ans mais j’estime que l’égalité des droits doit être rem­plie à tous les niveaux avant de s’attaquer à cette égalité-là.

L’hypocrisie et l’injustice me dérangent pro­fondé­ment, ce qui explique cer­taine­ment ma pre­mière action poli­tique à Echal­lens. Elle avait con­sisté à lancer une péti­tion «Non au kiosque ou dis­trib­u­teur de type Selec­ta dans nos écoles pri­maires», au print­emps 2014.

Replaçons le con­texte: les enfants qui fréquen­taient la can­tine sco­laire des Trois Sap­ins avaient la pos­si­bil­ité d’acheter, au moyen d’un badge, bon­bons et vien­nois­eries à volon­té, puis la fac­ture était adressée aux par­ents chaque fin de mois. Un sys­tème, selon les autorités sco­laires, qui per­me­t­tait aux enfants de se gér­er…. Et avec un accès au Selec­ta en prime!

En un peu moins de cinq semaines, Chris­tiane Mas­cel­lo, Luc Bovard et moi-même avons rassem­blé pas moins de 1144 sig­na­tures que nous avons remis­es à l’ASIRE (Asso­ci­a­tion Inter­com­mu­nale de la Région d’Echallens) ain­si qu’au Préfet du Gros-de-Vaud. A la ren­trée sco­laire suiv­ante, rien n’avait changé; il fau­dra atten­dre 2019 pour que le Can­ton de Vaud se soucie enfin de l’alimentation des élèves et sonne la fin des dis­trib­u­teurs automa­tiques de bois­sons et snacks à l’école obligatoire.

La prise de con­science a été tar­dive, mais comme dit le dic­ton: mieux vaut tard que jamais.

Echallens Autrement