Journal de campagne de Patrick Morier-Genoud
Samedi 13 mars
Nombreux échanges entre les membres d’Echallens Autrement aujourd’hui. La concertation et le consensus sont deux des fondements de notre mouvement. Nous réfléchissons ensemble aux arguments à développer pour ce deuxième tour de l’élection à la Municipalité.
Pourquoi est-ce que je soutiens Corinne Farquharson?
Un ancien souvenir me revient en tête. En 1979, deux ans après la fin de mon apprentissage de maçon, avec quelques copains – plombier, menuisier, maçon, peintre – j’ai créé une coopérative d’artisans du bâtiment. Nous nous étions rencontrés sur les chantiers et, pour certains, à la FOBB, le syndicat du bois et du bâtiment (un des ancêtres d’UNIA), où nous avions milité pour améliorer les conditions de travail des apprentis et celles des saisonniers.
Un de nos premiers chantiers a été celui de la transformation d’une maison de maître au Mont-sur-Lausanne. Le salon y était très grand, ses dimensions avaient été définies en fonction de celles du tapis d’Orient que possédaient les propriétaires. Cela m’avait fait comprendre qu’il valait mieux réfléchir et tenir compte de tout avant de faire des plans, et surtout avant de commencer des travaux.
A Echallens, ces dernières années, on a l’impression que c’est le contraire. Ici, on construit une pièce de la maison et ensuite seulement on se demande comment elle va s’intégrer au reste, comment on va y accéder.
J’ai rencontré Corinne lorsque l’Association pour la Sauvegarde d’Echallens a fait opposition à la construction du nouveau quartier du Crépon. Comme nous, elle ne s’était pas laissée éblouir par l’appellation plus marketing que réelle d’«éco-quartier». Comme nous, elle se posait la question des effets de l’arrivée de centaines de nouveaux habitants sur la mobilité, sur la cohérence sociale et la culture challensoise. Elle avait pris la peine de lire les plans, de les comprendre, de les mettre en perspective.
Nous nous sommes tout de suite bien entendu. Aussi parce que c’est une personne droite dans ses bottes et profondément éthique, aux valeurs fortes et non négociables.
Son expérience de Conseillère communale et sa connaissance de la politique challensoises m’ont permis de comprendre bien des enjeux dans notre commune.
Aujourd’hui, elle et son mari Richard sont devenus des amis.
C’est aussi pour ça que je vais voter pour Corinne Farquharson… Mais pas que, vous l’aurez bien compris.