Journal de campagne de Corinne Farquharson
Candidate d’Echallens Autrement pour la Municipalité, liste 2
Dimanche 21 mars
Ecrire un journal de campagne n’a rien d’anodin. Il s’agit de réflexions en lien avec notre ville en devenir ou d’un regard sur les coulisses d’une campagne qui dure depuis bientôt neuf semaines. La fatigue est bien là, mais une distribution de prospectus à la déchèterie fait vite revenir l’énergie.
Florence m’accompagne. Le soleil est au rendez-vous mais la température est glaciale, nous prenons nos quartiers à la sortie de la déchèterie. Les voitures se succèdent, au début les échanges sont rares puis ils augmentent progressivement. Les gens s’arrêtent, un habitant prend même le temps de parquer sa voiture pour nous rejoindre. Il aimerait en savoir un peu plus sur le fonctionnement et les comptes de la déchèterie.
Comme beaucoup de Challensois, en 2020 il a eu la désagréable surprise de voir sa taxe augmenter de 20 francs tandis que ses plastiques n’étaient plus acceptés. Il aimerait connaître notre position à ce propos. M’étant retirée du Conseil communal en 2016, je ne connais pas les aspects financiers qui ont mené à l’augmentation de la taxe. Pour ce qui est du plastique, je regrette qu’on ne puisse plus le déposer à la déchèterie, mais je dois bien admettre que sans solution de recyclage, il n’y avait pas d’autres options.
Cela dit, avant d’augmenter les charges des habitants d’Echallens, je pense qu’il aurait été souhaitable de sécuriser l’accès à la déchèterie avec un contrôle automatique à l’entrée, ceci afin de s’assurer que seuls les contribuables challensois y ait accès.
D’autres personnes nous rejoignent dont, Céline Müller d’EcoCit et Nadia Piemontesi du SVI. L’ambiance est conviviale, le mari de Florence a eu la gentillesse de nous apporter du thé que Florence s’empresse de partager avec nos collègues. Les voitures continuent à affluer et soudain je vois Florence hilare: elle vient de remettre un prospectus à une personne qui lui a avoué ne pas habiter la commune. Il est bientôt 11h30, j’arrête un automobiliste avenant, il prend mon prospectus et écoute poliment, voire avec intérêt, mes motivations pour ce deuxième tour, puis il s’en va. Florence est à nouveau prise d’un fou rire, quelqu’un vient de lui glisser à l’oreille qu’il s’agirait d’un habitant de Malapalud…
Est-ce que notre taxe supplémentaire de 20 francs sponsoriserait le tourisme de déchets de nos voisins? C’est un pas que je n’oserais franchir mais il faut bien avouer qu’après cette matinée à la déchèterie, nous sommes en droits de nous interroger.